LES 6 PREMIERS MOIS DE BÉBÉ
Me revoilà enfin pour vous parler de… l’après. Ce qu’il se passe après ces 9 mois de gros bidou et de peau tendue..
Il était temps, me direz-vous!!!! (oui, Lïlly à juste 9 mois… au moins ça va m’obliger à synthétiser!!!).
Mais comme je vous l’ai dit à demi-mot par ici, je n’avais plus trop le droit de parler librement.. et ce genre d’article en faisait parti (oups..). Aujourd’hui c’est de l’histoire ancienne (coucou Maïa Chä.<3 ) et je vais essayer (j’ai dit, « essayer » ) de faire un topo rapido des 6 premiers mois de bébé (remarquez l’énoooorme challenge que je compte relever, parce que les 6 premiers mois d’un bébé, c’est au moins un 6 tomes qu’il faudrait en réalité).
Le côté positif, c’est que j’ai un peu oublié les galères des premiers mois, je vais donc éviter de tourner l’histoire en film d’horreur comme j’avais prévu de le faire quand j’étais dans les « 3 premiers mois », ha ha ha ;).
Ce que je reproche un peu à ce « système français », c’est que tout (dossier, médecins, sage-femme, rdv médical, famille, proches, papiers sécu, article, documentaire..) prépare au jour J. Mais personne ne prépare à l’après. Sincèrement, j’aurais préféré avoir des cours sur les premiers mois de bébé (même s’ils sont tous différents), que sur la préparation à l’accouchement (qui sont également tous différents). Je me souviens encore lors du premier rdv gynéco, 6 semaines après l’accouchement, dire à mon médecin : « mais pourquoi vous ne prévenez pas que c’est si dur l’après » » et elle, de me répondre avec un grand sourire « c’est pour ne pas vous décourager (– mon enfant, gniark, gniark, gniark –) » .
Punaise!!
Je fais partit de celles qui préfèrent savoir à quoi s’attendre pour mieux se préparer.
Alors, sans aucune (aucune) prétention, je vais essayer de vous raconter mes hauts et mes bas par ici, en espérant pouvoir un peu vous épauler, vous rassurer, vous conseiller, vous prévenir et surtout, rompre ce silence sur « l’après ». Pour vous préparer, mentalement : une fois qu’on le sait – et qu’on l’accepte – , ça va tout de suite beaucoup mieux.
Je vous fais une première partie plus « blabla » et une seconde partie, plus sympathique <3 (du coup vous avez le droit de passer directement à la deuxième partie 😉 ).
Revenons à nos moutons et commençons par le début (oui, c’est déjà mal partit pour le « je vous la fais courte ».. je sais..).
Je vous passe les détails du jour J (la meuf « un peu » naïve qui avait ramené des films sur son ordi pour patienter pendant les contractions… mouarf ha ha) d’autant plus que je vous en ai déjà un peu parlé par ici, avec mes conseils, la liste pour la maternité et tout et tout. Mais grossomodo, j’ai eu un accouchement dit « classique » 14h de travail, de nuit, une péridural (qui m’a laissé une jambe « morte » pendant 48h), du sang, des déchirures, des hématomes, un bébé qui appuie sur les nerfs du dos (aïe), quelques petites frayeurs (sinon, c’est pas rigolo) un allaitement sans trop de problème, ouf, (j’ai commandé une fille gourmande) malgré les inévitables crevasses, un open bar des jambes écartées, une intimité niveau zéro, une estime de soi cachée sous le matelas, des émotions fortes et de la vie, de la vie!!
On avait opté pour le « pas de visite à la clinique » et même si, bien sûr, les câlins réconfortants de mes proches m’ont manqués, nous n’avons pas regretté une seule seconde ce choix. C’était notre moment à nous trois. Le temps de s’adopter avant de sortir « pour la vie ». Le temps aussi pour moi, de prendre mes repères avec l’allaitement au calme et dans l’intimité de ma chambre d’hôpital (ha ha ha), mais aussi, des forces!! Même si j’avais bien hâte de rentrer à la maison et de retrouver nos amis à quatre pattes (l’adaptations s’est super bien passé pour eux, Monsieur avait ramené un petit pull de Lïlly à la maison pour qu’ils puissent le renifler avant la fameuse rencontre. Les présentations ont été toutes douces grâce à ça, même pas de jalousie).
A la maternité, je vous conseille d’avoir un bon appareil photo (ou de faire venir un photographe) pour garder ce visage de quelque heures/jours en tête (il change tellement, tellement vite). Sachant que tout le monde attend la fameuse photo, la toute première pour voir sa bouille, ses traits et à qui elle ressemble… pour moi c’était super important ce passage sous l’objectif.
En effet quand je prenais Lïlly en photo avec mon Iphone, je ne la reconnaissais pas (oui, ça déforme quand même un peu hein le téléphone..) et je ne voulais pas envoyer une photo d’un bébé qui ne ressemblait pas au mien – j’avais la preuve sous le nez – pour la présenter à nos proches.
Alors, dés que je suis arrivée à me tenir à peu prés débout, j’ai donc sortit mon appareil photo. Ça change sincèrement tout (et j’ai aimé mon métier plus que tout ce jour là – merci Papa – ). Donc, premier conseil, on opte pour l’appareil photo plutôt que le téléphone pour garder une trace du vrai visage de bébé à la naissance.
J’attendais le Jour J depuis tellement longtemps (bébé né après terme), que je suis arrivée combattante à la maternité. J’avais l’envie de me battre de toutes mes forces, pour Monsieur, notre couple, notre Lïlly, notre famille à nous. La peur de la grosse piqûre (qui est finalement petite), de la nudité, de l’aspect technique et médicale s’évapore très très rapidement quand les contractions commencent. On veut juste le mieux pour notre enfant et on est prêt à beaucoup pour ça! Surtout qu’après tout, 24h de douleur, pour un bébé en échange, ça les vaut x1000. Donc l’accouchement, easy (ou presque.. faut pas déconner quand même 😉 ).
Le petit truc, c’est après le jour J. Quand la bataille est terminé et que tu te retrouves avec un corps en chantier, à vif et que le combat ne se passe plus là. Il n’y a donc pas de temps pour le reconstruire, l’aider, le préserver (si par miracle, vous trouvez un peu de temps pour vous, je vous conseille vraiment, vraiment, un ostéo, un massage, un resto, un petit truc qui vous fait du bien, histoire de recharger les batteries. C’est un peu l’hôpital qui se fou de la charité, mais en vrai, c’est tellement important. Ne serait-ce que pour remercier son corps de cette bataille. Le soulager un peu avant la nouvelle qui arrive.), c’est donc forcement « un peu » dur physiquement et mentalement.
Je suis sortie de la maternité avec le corps vraiment meurtri. Les médecins m’avaient dit « ça passera en 10-15 jours max ». Je comptais les secondes, les minutes et enfin les jours.. Mais aucun progrès au bout de 15jours. J’ai eu énormément de mal à accepter tout ce côté « caché » de l’accouchement. Ce moment de l’après ou aucun médecin t’y prépare, t’en parle, t’informe.
Les 3 premiers mois, je voulais porter fièrement (et tous les jours) un t-shirt avec inscrit « wondermum » dessus (– Nop, on ne juge pas, c’était un besoin viscéral! – ), tirer mon chapeau à toutes les mamans que je croisais et embrasser mes parents pour les remercier de tout ce qu’ils avaient du faire pour moi bébé.
Faire du mieux qu’on peut.. Tout en écoutant son corps. C’est ce qu’il faut garder en tête!
Il ne faut pas juger, se juger, ou avoir peur du jugement car on n’allaite pas ou qu’on allaite encore. On veut tous le mieux pour notre enfant et c’est ça le plus important.
Ma Maman m’avait dit, tu verras c’est magique!!
J’avais un petit doute la dessus (vu ma pudeur et ce que j’avais entendu dire), alors je m’étais dit, si ça marche tant mieux, mais je ne veux pas m’acharner (cela arrive régulièrement qu’un bébé ai du mal à téter le sein, ou pas suffisamment de lait, avoir très mal au sein, des engorgements, des crevasses… et ça part vite en cacahuète. Ça devient donc compliqué pour le bout de chou et pour la maman). Ma sage femme m’avait dit « S’acharner? Mais pas besoin, c’est la nature, allaiter se fait très facilement ». Mouahahahahahaha je rigole bien maintenant quand je repense à cette phrase.
On vente les mérites de l’allaitement (et je suis pour) mais il ne faut pas oublier les côtés un peu moins rigolos. Encore une fois, quand on est préparé, on encaisse mieux.. Alors je préfère vous donner mes retours. De mon point de vue, allaiter demande vraiment pas mal de sacrifice à la Maman (mais après tout, qu’est-ce que 2 mois, 6 mois, 1 an ou plus dans une vie?), c’est donc important de peser les pour et les contre en amont, pour être sûr de son choix.
Je vous fais un petit « tableau » de mon ressentie, négatif vs positif, ça sera plus simple 🙂 .
- C’est bon pour bébé, le lait maternel est la meilleure alimentation pour lui.
- C’est bon pour la gourmandise de bébé (et oui, le lait maternel est parfumé à nos repas, il change donc de goût tous les jours, contrairement au lait en poudre qui a toujours le même goût).
- Pas besoin (ou moins besoin en tout cas) de faire un rot après les repas.
- Bébé fait des kaka sans odeur (et ouaiiiiiii!).
- Pas besoin de préparation, ni de chauffe biberon, ni de truc à se trimballer partout.
- Il semblerait qu’on récupère mieux de l’accouchement.
- C’est un moment très rassurant pour le bébé et une complicité se crée très vite.
- On donne à manger à bébé quand il le souhaite et autant qu’il veut. Pas de restriction, pas d’horaire, pas de stress.
- Cela implique que c’est obligatoirement la Maman qui donne à manger (donc pas de sieste après l’accouchement, pas de « prendre l’air », pas de balade sans bébé, pas de verre de vin, pas de nuits complètes, pas de rdv médicale, pas d’escapade, pas de boulot au calme, pas de repos…).
- Pour passer au biberon après, c’est un peu plus compliqué.
- Pour aller chez la nounou après, c’est un peu plus compliqué.
- Les habits pour la maman sont super giga moches et tellement pas pratiques.
- Tu es un peu toute nue, tout le temps (salut le voisin du train, du resto, du supermarché, de l’avion, de la banque…).
- Le mal de dos te suit toute la journée (contorsion, bonjour?).
- On ne va pas se mentir.. Ça fait mal!! Du moins au début, avec les crevasses. Après ça va 🙂 .
- Ça demande du temps (de mon côté, bébé tétait longtemps ET souvent).
Etant très pudique, je l’avoue, j’ai eu du mal à donner le sein. Voir mon bébé avec mon sein dans la bouche me m’était mal à l’aise avec mon moi-même. Et encore plus en public (même si je suis archi pour qu’on puisse donner le sein publiquement – c’est juste la relation que j’ai moi, avec mon corps).
Pour les habits, petites astuces : j’ai acheté des débardeurs super élastiques que je mettais dessous un TShirt un peu ample (+pull en hiver). Ce qui fait que, pour allaiter, j’avais juste besoin de tirer mon débardeur vers le bas et de remonter mon Tshirt. Avec la tête de bébé devant, on ne voyait vraiment aucun bout de peau dépasser :).
Après, j’avais toujours avec moi un lange au cas où, aussi.
Allaiter, c’est compliqué, mais c’est super si on y arrive! Surtout, surtout, il ne faut pas culpabiliser si on n’a pas envie, ou qu’on n’y arrive pas.
Encore une fois, on fait comme on peut et ça sera très bien comme ça (et on n’écoute pas les voisins!!).
Je redoutai un peu ce premier moment sous la douche, cette confrontation avec mon ventre vide. Ce face à face avec moi toute seule dans ce corps à la bedaine pendante sans personne dedans.
Finalement, plus de peur que de mal, ça s’est plutôt bien passé (vu que tu as environ 30sc pour prendre ta douche avant de courir comme tu peux pour retourner vite, vite, vite t’occuper de ton bout de chou, ton cerveau n’a pas trop le temps de réagir). J’ai gardé tout de même le reflex pendant 2 mois encore, de mettre la main sur mon ventre pour communiquer avec elle, la protéger d’un bruit ou d’un mouvement extérieur… C’est fou cette relation instinctive au bidon.
Au niveau de la silhouette, je l’avoue, c’était une des choses que j’appréhendais le plus avant l’accouchement (finalement, après, la seule chose qui nous importe c’est la santé de notre petit bout). Le corps est bien fait, j’ai eu beaucoup de chance de ce côté là, de l’extérieur, mon corps est très vite revenu « comme avant ».
Même si en réalité, il n’est plus du tout le même, je n’ai toujours pas l’impression qu’il s’agit du mien. Il est déformé, les douleurs sont toujours présentes, les cicatrices, roses, les muscles ont été remplacés par du gras, tout mou… Il est en mode « survivant », craque un peu (beaucoup) et manque d’énergie, mais, il m’a donnait ma Lïlly et ça, ça… ça ne s’explique pas <3.
Depuis 8 mois, il n’a pas une seule seconde à lui pour se reposer.. même pas la nuit (bébé debout toutes les heures). Je lui tire mon chapeau tous les jours. Je ne reviens pas de cette force qu’il arrive à trouver encore et encore, quand on a l’impression d’être déjà au maximum. Bravo mon corps! J’ai toujours eu du mal avec toi, j’en ai encore plus aujourd’hui, mais je te suis tellement reconnaissante de ne pas flancher, de ne pas t’écrouler par terre, de fatigue et de pression et de porter Lïlly fièrement comme tu le fais (oui, c’était ma petite déclaration d’amour, c’est important de se rendre compte de la force du corps et de ne pas (trop) s’arrêter sur les détails esthétiques/physique – il faut vraiment être indulgent avec soi-même).
Même si je comprends parfaitement, que « l’après » doit être encore plus difficile à vivre quand on ne retrouve pas son corps d’avant grossesse aussi rapidement que ce qu’on le voudrait. Ne pas être bien dans sa peau, quand on ne dort plus, qu’on est « un peu » à bout et que les hormones sont en chute libre, ça fait un peu beaucoup.
Alors dés qu’on peut, on bascule dans ses anciens habits, pour se retrouver un peu (coucou toi, je te connais non?). Et si on ne rentre plus dedans, on craque sur 2-3 petites nouveautés histoire de se sentir un peu mieux dans ses baskets (même si, le pyjama c’est la vie!!), ça fait du bien au moral de voir un visage connu et ça aide, promis. De mon côté, c’était un peu la délivrance d’arrêter d’allaiter la journée d’un point de vue vestimentaire (et pourtant, je ne suis pas du tout « mode ») pour retrouver enfinnnnn mes habits après 16mois à avoir eu l’impression de ne pas être moi (non mais les soutifs d’allaitement, on en parle?).
Dur, dur! Moi qui suis amoureuse de mon travail, qui me suis beaucoup (beaucoup, beaucoup) investit pour en arriver là, j’ai (eu) vraiment du mal à accepter de mettre mon boulot de côté. J’ai donc pris mon rôle de Maman et de Freelance à 100% (en oubliant le rôle de « femme » et d’ « être humain» – on ne peut malheureusement pas tout faire dans une journée de 24h –).
J’ai du reprendre 15jours après l’accouchement (alors que je n’arrivais toujours pas à marcher ou à m’asseoir) – freelance oblige, quand tu aimes tes clients et que tu ne veux pas les perdre – avec un bébé sous le bras 24h/24h. Ça a été sportif (ça l’est encore!!!), pas de week-end, pas de repos, pas de sieste pour pouvoir travailler sur tous les « temps mort » que ma cacahuète me laissait. Je l’avoue, ce rythme infernal m’épuise encore aujourd’hui.
Mais je suis (tellement) heureuse d’avoir pu voir (et de voir encore) grandir ma Lïlly tous les jours (ça change tellement – mais tellement – vite!!) en la gardant moi-même.
C’est une chance énorme!
Et je suis bien consciente que cette double étiquette n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse de Monsieur. Merci mon Chä <3 de me soutenir dans tout ce brouhaha.
Je n’ai pas de conseil à donner sur ce point. Si ce n’est de faire comme on le sent, comme on peut.
Si vous pouvez prendre un congés maternité / paternité un peu plus long et que vous en avez envie… Foncez!
Parce qu’à 2mois 1/2 ou 3 mois, c’est très très difficile de laisser son (minuscule) bambin, si petit à une personne inconnue.
Cela permet, cependant de couper un peu avec son rôle de maman/papa, de prendre un peu l’air et de regonfler les batteries pour mieux revenir.
De notre côté, l’allaitement (et le fait que bébé refusait catégoriquement le biberon) fait que nous avons attendu un peu trop longtemps. Aujourd’hui, Lïlly comprends bien les choses et ne supporte pas la séparation. Cela fait plus d’1 mois que nous sommes en adaptation chez la nounou, tous les jours, pour finalement arriver à la laisser même pas 10min toute seule chez la nounou. Réelle cacophonie. Nous allons arrêter pour retenter d’ici quelques mois.
Les premiers mois de bébé sont juste fous pour lui. Tout, tout, tout est nouveau. Chaque bruit, chaque odeur, chaque couleur, chaque texture, chaque visage, chaque météo, chaque paysage, chaque animal… C’est ENORME et il faut bien en être conscient (pour ne pas lui en demander trop non plus).
Il faut vraiment garder en tête, que tous les bébés sont différents (et c’est vraiment suuuuper varié!! ). Donc pas de panique si on ne rentre pas dans la fameuse « norme » qu’on retrouve sur le cahier de santé ou dans les livres. Et surtout, on ne compare pas les petits bouts!!!
Le pédiatre vous dira : Pour le premier mois « bébé pleure beaucoup, c’est normal, nouvel environnement + pic de croissance ». Deuxième mois « je vous préviens, c’est souvent le mois où les bébés pleurent le plus ». Troisième mois « bébé pleure beaucoup, c’est normal, gros pic de croissance + vaccins + coliques… ». Quatrième mois « bébé pleure beaucoup, c’est normalement, diversification alimentaire + mal au ventre + terreurs nocturnes… ». Cinquième, sixième, septième mois (jusqu’à…?) « bébé pleure beaucoup, c’est normal les dents commencent à pousser, ça fait très très mal + mal aux fesses + peur de l’abandon qui arrive… »
En fait, mieux vaux le savoir à l’avance, ça ne s’arrête jamais (enfin si, mais pas tout de suite quoi)! Il y a toujours, toujours quelque chose.
Se préparer mentalement aide beaucoup. Il faut juste être conscient que le processus est long. L’accouchement, c’est du pipi de chat à côté. Il faut du temps pour prendre ses marques, c’est possible que bébé pleure (hurle) pendant des heures, des jours, sans rien pouvoir y faire. Qu’il refuse de prendre le biberon, de dormir, de manger. Il faut arriver a rester calme dans sa tête, unie dans son couple, doux avec son enfant alors que la fatigue est plus que présente, le corps encore douloureux et le babyblues au coin des yeux.
Qu’il n’y a pas de solution miracle, pas de médicaments pour tous ces « maux », juste la patience.
Dans ces moments là, c’est normal d’être à bout, c’est normal d’avoir l’impression d’être un gros kaka, c’est normal de ne pas comprendre ce chamboulement, d’avoir peur de mal faire, de tâtonner, de ne pas être à la hauteur, de se remettre tout le temps en question… Le plus important c’est de faire du mieux qu’on peut, avec amour et de respirer un grand coup <3.
On a souvent l’impression d’être dans la pire des situations, que rien ne va, que tout fou le camp (ma pauvre dame) et puis finalement, on regarde le voisin et on voit que tout le monde patauge un peu dans le même kaka (même si d’autre pas du tout – patience, leur tour viendra… gniark, gniark, gniark –). Sincèrement, ça rassure (un peu) et ça permet de ne pas (trop) se plaindre, de relativiser et d’avancer du mieux qu’on peut.
Ne jamais perdre de vue également que tout est passager, qu’il s’agit d’étape de croissance, plus ou moins longue, mais que tout évolue (pour le meilleur et pour le pire, tadadadadaaaaa!!).
Il y a des moments très difficiles et dans ces moments, il est important de se concentrer sur les progrès (même minime) : il y’a toujours une petite victoire cachée quelque part.
Je vous dresse un tableau un peu tout noir, mais parce qu’on connait tous les côtés beaucoup trop chouette d’avoir un enfant (la meilleure chose au monde, sincèrement!!).. Par contre, on parle rarement de sa double facette. Alors que c’est important d’en être conscient (rien que pour l’accepter). Ça demande énormément d’énergie, de temps, de patience, de sacrifice. Ça chamboule toutes nos habitudes, notre vie, notre couple.
D’autant plus que, parler des choses « obscures » du rôle de parent, fait toujours un peu culpabiliser. D’une part parce que « avoir un enfant est une chance », donc pas le droit de se plaindre. Et d’autre part, on se dit que, s’il pleure, c’est peut-être parce qu’on fait mal les choses, on a un peu honte, et du coup, on n’en parle pas. Alors que pas du tout, pleurer est saint (je m’entends, tout dépend du contexte!!) pour un bébé, c’est sa façon de s’exprimer tant qu’il ne peut pas parler et lui permet également de relâcher la pression. Petit à petit on arrive à distinguer les différences, ça, c’est le pleur de faim, celui là de fatigue, celui là de douleur… et ça fait du bien de comprendre un peu plus son bout de chou.
Je pose là un petit texte que je viens de trouver par hasard (naître et grandir : les pleurs de bébés) et qu’il est bon de lire :
« Un nourrisson ne pleure jamais pour manipuler : il ne connaît pas ce sentiment. Le consoler chaque fois qu’il pleure ne risque d’ailleurs pas de le gâter. En fait, il deviendra plus calme et moins inquiet. Lorsqu’un parent répond rapidement et calmement aux pleurs, son bébé se sent aimé et en sécurité. {…} Il faut donc faire attention aux idées reçues et aux conseils de votre entourage. Fiez-vous plutôt à votre instinct, car personne ne connaît votre bébé mieux que vous. »
Heureusement, il suffit d’un regard, d’un sourire, d’un geste de votre petit bout pour oublier tout ça. Toutes les nuits blanches, les maux de bide, les remises en question.. tout s’oublie d’un claquement de doigts avec leurs frimousses sous nos yeux.
C’est magique, réellement magique.
Lïlly est devenue ma priorité, je suis prête à tout pour elle. C’est fou, c’est flou, mais c’est doux (et dur un peu).
Nous avons opté (bon grès, malgré) à un petit régime alimentaire fort sympathique avec Monsieur ces derniers mois.
Des pâtes à l’huile et au gruyère (avec une carotte à croquer quand même, pour faire style) ou des raviolis fraiches (celles cuites en 2min) pour le midi.
Des soupes en bouteilles avec des oeufs à la coque le soir (4min de cuisson), petite variante de l’été, à la place de la soupe, c’est gaspachos en brique! (Et une brioche au chocolat au gouter et des tartines de pâte à tartiner au petit déj, histoire de se donner des forces quand même)!!!
Parce que clairement, le temps manque.. il faut donc opter pour du rapide, du « la tout de suite j’ai faim, pouf on mange ».
Si vous avez un picard juste à côté de chez vous (victoire), ça peut vous changer la vie!! Sinon, cuisinez pour 10 (à la place de 2) et congeler un maximum!!
Bon, bien sûr, pour ceux qui vivent en ville, il y a tout simplement la livraison de plat (Zorro, zorroooooooo…).
Pour le bain avec un nourrisson, je vous parle de mes petits conseils sur « Les Louves », dans cet article là :).
De mon côté, j’utilise encore et toujours cette baignoire Stokke. Tellement pratique pour ceux qui ont la bougeotte comme nous! Et Lïlly l’adore. Elle est passé tout naturellement au mode « assis dans la baignoire » dès qu’elle savait s’assoir.
On a mis énormément de temps à choisir notre faire part.
On voulait quelque chose qui lui ressemble, qui lui parle quand elle sera plus grande, qui soit joyeux, mais pas trop culcul non plus..
Bref, on a craqué sur pleinnnnnnns de modèles (mais vraiment beaucoup) diverses et varier, sans arriver à se décider.
On avait sélectionné ces 2 là chez Rosemood (le petit renard pour aller avec sa chambre et les petites illustrations trop chou en collab avec émoi-émoi). Pour finalement craquer sur lui <3.
Cette petite cigogne de l’amour, qui sème des fleurs sur son passage, avec ses couleurs toutes douces et son regard apaisant.
Ni trop rose, ni trop moderne. Un peu rétro, tout doux et intemporel.
Pour l’impression nous avons choisi un papier classique ivoire et fait confiance à ROSEMOOD. Un très bel atelier de papeterie bordelaise.
En tant qu’ancienne graphiste (et fille d’éditeurs), je suis archi tatillon sur la qualité d’impression, les couleurs et le papier.. Je n’ai vraiment pas été déçu. Au contraire. Merci beaucoup Rosemood <3.
Comme je le dis dans chacun de mes articles, il est vraiment important de « capturer » ces moments (qui filent beaucoup trop vite) en photo.
Je suis tellement heureuse d’avoir de belles photos qui montrent et marquent les étapes de croissance de Lïlly (même si je n’ai toujours pas pris le temps de faire son album… Ha ha ha)! Elle change tellement vite, c’est fou!!
Quand je regarde les photos, même d’1mois avant j’ai du mal à la reconnaître tellement que son visage, ses expressions évoluent super vite!
J’essaie de me tenir au fameux #Lïllymoisparmoi pour voir cette évolution et surtout, pour avoir une bonne excuse de faire des photos avec elle. Ça « m’oblige » à le faire et ce n’est pas plus mal, pour garder de chouettes souvenirs de ces moments.
Et pas besoin d’un appareil hors de prix pour ça hein ;).
Je vous en parlerais plus dans un article dédié, mais grossomodo, voici les marques que je consomme au quotidien (et je suis vraiment contente de mes choix!!).
Joone a été élue meilleures couches de l’univers (en plus d’être les plus belles)!! Et Good Goût, me sauve pour varier les purées maison de bébé (sans parler de quand je suis en vadrouille!!). Leurs recettes me font baver (comment ça c’est que pour bébé?!!). Pour le transat, je ne regrette pas mon choix du Babybjorn, ce n’est pas le plus beau, mais il est super pratique. Il se mets tout plat pour le ranger ou voyager et bébé est vraiment bien dedans. Nous l’avons utilisé de la naissance à ses 6 mois (le moment ou madame se tenait assise et ne voulait plus du tout être allongée).
Pour le linge, j’affectionne toujours autant mes produits Nobodinoz. Ça permet d’avoir une unité dans ses affaires pour accentuer le côté « doudou » et la qualité est vraiment top.
En parlant de doudou, madame n’a toujours pas élu le sien. Même si j’aperçois une petite préférence pour sa girafe (avec ses différentes textures!!! Tellement important et intriguant pour eux à cet âge là).
1/ Sac à langer + matelas à langer > Nobodinoz
2/ Doudoux > Jellycat
3/ Purée pour vadrouiller (super léger) > Good Goût
4/ Couche archi clean > Joone
5/ Petite cuillère d’amour > Tougei Co.
6/ Biberon à eau > Mam (super pratique, parce qu’on les trouve un peu partout et que bébé les prends facilement!!).
Pour les jeux, je me rends compte que le mieux, c’est d’en acheter petit à petit. Les bouts de chou aime bien les nouveautés et ont des besoins spécifiques selon leur âge et leurs évolutions.
Même si, soyons honnête, les jeux préférés de Lïlly sont (roulement de tambour) : les lunettes de soleil de Papa, le chapeau de paille et le sac à main de Maman, les cheveux de Maman, les bouteilles d’eau, les brosses à dents, les pochettes en plastique qui font du bruit et les jouets qui font du bien aux dents (quand même). Donc, on ne se ruine pas en jouets, au début, cela ne sert à rien!!
A prendre en compte également, aujourd’hui, la mode est aux couleurs neutres, douces, passées (j’avoue, c’est ce que j’aime aussi). Par contre, bébé au début, aime les choses très contrastées (type noir et blanc) car c’est ce qu’il arrive le mieux à voir. Et ensuite, quand la vision évolue, il aime les couleurs, les couleurs vives! Et c’est vraiment important pour son éveil. Alors on fait un petit mix : trucs mignons ET trucs de couleurs vives (mignons si on trouve).
De mon côté, je trouve qu’une bonne base de jouet c’est :
Deux, trois jeux de poussette/siège-auto (pour faire des roulements, car ils se lassent très vite), une arche et son tapis tout doux , deux, trois jouets pour les dents, un doudou, des langes tout doux, un livre tout mou en tissus avec plein de texture et de bruit et des boites à musique.
1/ Arche que j’ai trouvé sur Etsy, vraiment top > LanaCrocheting
2/ Boite à musique (ici, faite maison par TatAlice)
3/ Un hochet qui fait du bruit (ici Sophie la Girafe – made in France)
4/ Doudou (Jellycat)
5/ Lange (ici Moumout’)
6/ Livre tout mou (ici Lilliptiens)
7/ Jouets pour les dents (Oil And Carol)
8/ Jouet poussette (ici Lilliptiens)
Dans ces périodes un peu compliquées, je vois encore plus l’importance d’être bien chez soi.
Je suis tellement heureuse (et chanceuse) d’avoir eu notre cacahuète dans notre maison. Se créer un petit cocon, un petit nid, de lui faire une chambre douillette (où on va y passer des heures!!) aide vraiment dans les coups de mou (et dans les moments joyeux aussi hein!!).
Même si après, il faut accepter également le « bordel » qui arrive après les 6 mois, quand bébé aime éparpiller ses jouets partout, étaler sa purée sur tout ce qui bouge et évacuer tout (TOUT) ce qui est à sa hauteur (les plantes, les biblos, les cadres, les boites…).
Voilà, mon « petit » article sur les 6 premiers mois de bébé arrive à sa fin :).
J’espère que je ne vous ai pas fait trop peur!! Mon discours est un peu noir dans cet article, parce que je préfère prévenir. Mais heureusement, en balance de tout cela, il y a cent cinquante mille moments beaucoup trop chouette à la seconde.
Être parent est LE plus beau cadeau au monde. J’aime ma fille plus que tout au monde, malgré la fatigue, le mal de dos et le manque de temps pour soi et pour son couple <3.
Si vous êtes enceinte en lisant ces mots, je vous souhaite tout plein de bonheur, ça va être dur, mais ça le vaut x1000. Si vous êtes dans les 6 premiers mois de bébé, je vous serre très fort dans mes bras et vous invite à vous faire cette recette doudou de pancake dodu (là). Si vous êtes Maman depuis longtemps, vous devais me prendre pour une folle, car je sais que tout cette période compliquée décrite ci-dessus est déjà oubliée ;). Et pour tous les autres, merci de m’avoir lu juste qu’au bout!!
Je reviens très vite avec un article un peu plus futile ;).
Très belle journée à vous tous <3.
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